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Ce roman est le cri de liberté d’une femme et, à travers elle, de toute une génération sacrifiée à la suite de la Révolution islamique de 1979 en Iran. Par ses évocations de différents milieux sociaux traversés par son héroïne, il s’apparente aux récits de Zola; par sa description de l’absurdité d’un monde totalitaire, il nous rappelle Kafka. L’essentiel s’exprime dans les dialogues, l’écriture est nerveuse, sans fioritures. Mariam – surnommée Marie-Madeleine, Marie de Mazdalā – est une réfugiée iranienne qui, quelque part au pays des Francs, relate son passé à un enfant ne comprenant pas sa langue. Elle lui raconte sa vie d’errance et de souffrances depuis ses premières années, juste après la Révolution, entre un père absent et une mère qui essaie de sauver sa peau à n’importe quel prix – même à celui de sa propre fille. Elle et Kamal, l’homme qui deviendra son grand amour, symbolisent cette génération dont les successeurs, aujourd’hui encore, espèrent reconquérir leur liberté perdue.
Hossein Dowlatabadi, né dans le nord-est de l’Iran, passe pour être le plus prolifique des écrivains de la diaspora iranienne. Il a écrit plus d’une vingtaine de romans, pièces de théâtre et scénarios depuis l’âge de vingt ans, en Iran puis en France où il s’exila en 1984. Ses œuvres, marquées par le réalisme social, forment une véritable encyclopédie des parlers, traditions et coutumes de son pays d’origine.